
Ma chère Marguerite,
Me voilà au seuil de la mort. Je suis au front, mais je ne pensais pas que la maladie me toucherait aussi vite. Je croyais encore pouvoir gagner du temps, te revenir usé mais sauf. Le sort en aura décidé autrement. Je te livre donc ici mes mémoires, réunir ce qu’il me reste de temps et de force, car tu m’as longtemps parlé de faire les tiennes. Voici donc une modeste contribution à celles-ci, sans aucune disposition testamentaire. Il ne s’agira que des paroles d’un mourant qui te sont destinées, à toi pour qui je ne me suis pas assez livré. Ne sois pas triste donc. Essaie de te rappeler.Lire la suite « Fernand Labori »